Alors qu'il y a 4 ans, les 76ers de Philadelphie ne voyaient pas le bout du tunnel et se bataillait en fin de classement de NBA pour obtenir un des trois premiers choix de draft, que la franchise a réussi à gagner à la loterie de 2014 à 2017, aujourd'hui, Philadelphie montre une nette progression dans les performances et les résultats. Les arrivées de Joel Embiid, tout d'abord, puis de Ben Simmons et Markelle Fultz ont notamment permis à la franchise de Pensylvanie d'installer un projet futur plus que cohérent qui avait pour objectif de retrouver une place qualificative en playoffs qui leur manque depuis la saison 2011/2012 quand ils furent éliminés en demi-finales de conférence par les Celtics des vétérans Kevin Garnett et Paul Pierce. Faisons un point sur la situation de Philly en ce moment et essayons de comprendre comment les Sixers ont changé de statut aux yeux de la NBA.
Retour à mi-avril 2016, l'équipe de Brett Brown, toujours en poste actuellement, affiche un bilan total de 10 victoires et 72 défaites, battant presque le pire bilan de l'histoire de la NBA (9V-73D), détenu par... les 76ers. Affecté par les problèmes récurrents de blessure de son choix de draft 2014, Joel Embiid, la franchise ne peut lutter sportivement et devient en quelque sorte la risée de la ligue. Malgré tout, Joel Embiid pourra rejouer au début de la saison 2016/2017 et ainsi montrer l'étendue de son talent, même en étant limité en minutes. Ben Simmons, premier choix de la draft 2016, se blesse au pied droit et ne va pas jouer de la saison avec Philly, ce qui est un coup dur pour la franchise qui a tout de même récupéré Dario Saric et Timothe Luwawu, deux jeunes talents. Cela ne suffira pas pour les Sixers qui finiront avant-dernier de la conférence Est.
Cependant, les dures saisons avec l'accumulation de résultats affligeants subis par les supporters de Philly ont fini par payer puisqu'à l'intersaison, juste après le sacre des Warriors, Philadelphie va obtenir le lottery pick pour opter pour Markelle Fultz, meneur doté d'un talent exceptionnel mais la fête est rapidement gâchée par la blessure de ce dernier à l'épaule, qui l'empêche de jouer jusqu'à début mars 2018. Ben Simmons, quant à lui, est de retour, avec un Joel Embiid dans la raquette et une adresse à trois point marquée par la présence de Robert Covington et J.J. Redick dans le 5 de départ. Malgré un début de saison mitigé, des performances comme celles à Houston (Victoire 115-107), ou encore face à Toronto, plus loin dans la saison (Victoire 117-111), sont le symbole d'un renouveau naissant chez les Sixers, aidés majoritairement par Embiid (23,8 PPM, 11,2 RPM) et le "Fresh Prince" (16,7 PPM, 7,8 RPM, 7,4 APM) qui a également à son actif, 6 triple-double, le seul rookie de l'histoire à en avoir autant, avec Magic, rien que ça. Ses performances ont également un impact sur le collectif puisqu'au All Star break, Philadelphie pointe à la septième place à l'Est avec un bilan positif. La preuve que la NBA a changé son regard envers la franchise de Pensylvanie : le match des Global Games à Londres auquel Philly a été convié afin de promouvoir la NBA dans le monde.
Le seul point à éclairer dans cette reconstruction reste la présence de deux meneurs à fort potentiel, Ben Simmons et Markelle Fultz. En effet, il demeure intéressant de voir la manière dont Brett Brown va gérer l'effectif, une fois que Fultz sera rétabli. Certes, le premier choix de 2017 aura un rôle plus conséquent à l'avenir alors que Ben Simmons est déjà bien installé dans le roster mais il y a tout de même la possibilité de voir Simmons évoluer au poste 3 ou 4 afin de laisser la place à l'autre jeune talent au poste de meneur.
Collectivement, l'impact a été prompt pour les Sixers qui sont donc à la 7ème place à l'Est, qualificative pour les playoffs et peuvent même viser, ne serait-on jamais, une quatrième place, qui n'est pas si inatteignable que cela, ce qui serait synonyme d'avantage du terrain. En tout cas, les 76ers vont retrouver une place en playoffs, d'une manière quasiment certaine, et vont permettre aux fans, après tant d'années de résultats affligeants, de regoûter aux soirées intenses que procurent les matchs d'après saison, avec la présence d'un jeune australien qui fera remonter de beaux souvenirs de la subtilité d'Allen Iverson, sans le shoot pour Ben Simmons, pour le moment.