[05/07/2018] Le récapitulatif des huitièmes de finale

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     Les premiers matchs à élimination directe ont rendu leur verdict et huit nations sont passées à la trappe. Des surprises, des séances de tirs au but, du suspense, du beau jeu, les amoureux du ballon rond se sont régalés devant ces huit rencontres. 

             • France - Argentine : 4-3

Le premier huitième opposait l'Equipe de France à une faible équipe argentine qui s'est qualifiée sur le fil face au Nigéria (2-1) à Kazan. Côté français, Blaise Matuidi est aligné sur le côté gauche afin d'apporter un assise défensive solide aux Bleus tout en laissant une liberté offensive à Paul Pogba, couvert par N'Golo Kanté. Les argentins, quant à eux, ont pris les reines de la sélection et ont géré, par eux-mêmes, la tactique qu'ils mettront en place face à la France. Javier Mascherano et Leo Messi, les deux joueurs les plus expérimentés de la sélection ont donc opté pour un 4-3-3 avec Messi en faux numéro 9 avec Di Maria et Pavón sur les côtés. Le premier but arrivera sur un déboulé fantastique de Kylian Mbappé, qui prendra à court la défense argentine et obtiendra le penalty, sur une faute commise par Marcos Rojo. Griezmann transforme le penalty et permet aux français de passer devant tôt dans la rencontre. Cependant, à cinq minutes de la mi-temps, alors qu'Ángel Di María est trouvé seul à 30 mètres des cages, le parisien décoche une frappe lumineuse qui finit sa course en pleine lucarne. Au retour des vestiaires, sur un corner mal dégagé, La Pulga s'empare de la balle, tente une frappe qui est déviée par Mercado et qui fait trembler les filets. Hugo Lloris n'y peut rien et la France est menée 2-1. Le doute s'installe chez les joueurs de Didier Deschamps mais 10 minutes après Benjamin Pavard, excentré, à la réception d'un centre de l'autre latéral, Lucas Hernandez, effectue une reprise de volée parfaite et transperce la lucarne de Franco Armani. Quoi de mieux pour un premier but en Equipe de France ? Ensuite, nous assistons à un festival de Mbappé qui montre son adresse devant le but, à deux reprises en 4 minutes, dont le but du break sur un service parfait d'Olivier Giroud. Sur une passe millimétrée de Messi, Aguero nous fera peur jusqu'au bout mais la France parviendra à se qualifier en quarts de finale. Kylian Mbappé est évidemment l'homme du match et Leo Messi, malgré deux passes décisives, finit certainement sa dernière Coupe du Monde sur des larmes, sachant qu'il ne pourra sûrement pas en remporter une dans sa carrière. 

                • Uruguay - Portugal : 2-1

Cette rencontre à Sochi était l'occasion d'observer de près le duel entre Suarez et Ronaldo mais également de voir si le portugais était en capacité de porter son pays lors de son dernier Mondial. Un match engagé mais également propre techniquement nous est proposé, à l'image du premier but d'Edinson Cavani (7ème minute) suite à un une-deux avec Luis Suarez avec une transversale exceptionnelle du parisien et le centre du barcelonais qui l'est tout autant. El Matador reprend la balle de la joue gauche et Rui Patricio ne peut rien faire. A la fin de la première mi-temps, Oscar Tabárez est satisfait et serein puisque ses joueurs n'ont concédé aucune véritable occasion. Cependant, la seconde période était plus compliquée pour les uruguayens qui concèdent l'égalisation à la 55ème minute sur un corner joué à deux repris de la tête par Pepe. Ensuite, sur un décalage malicieux de Rodrigo Bentancur, Edinson Cavani ouvre parfaitement son pied pour tromper le gardien portugais. A 15 minutes de la fin, le buteur du PSG sort sur blessure, touché au mollet gauche, aidé par Cristiano Ronaldo. Cavani a donc sorti un match digne de son statut pour éliminer le Portugal mais sa participation est compromise face à la France ce vendredi. Après une victoire à l'Euro il y a deux ans, les portugais sortent prématurément de la Coupe du Monde et ne remportera pas la compétition pour sa première fois. 

                 • Espagne - Russie : 1-1 (3-4 tab)

C'est donc au stade Loujniki que l'on a connu la première séance de tirs au but de la compétition entre l'Espagne et la Russie. Fernando Hierro a pris ses responsabilités en enlevant Iniesta du onze, remplacé par Koke. Tchertchessov a, quant à lui, opté pour un 3-4-3, dans le but de mettre en place un bloc bas face à la qualité technique des espagnols et de limiter les espaces qu'ils aiment tant. La Roja ouvre le score en première mi-temps sur un coup franc. Ramos et Ignashevich sont au duel mais c'est le russe qui dévie le ballon dans ses propres cages. La possession est évidemment espagnole mais celle-ci est stérile. Ainsi, sur un corner, Piqué laisse sa main traîner sur une tête de Dzyuba et ce dernier transformera le penalty égalisateur. En deuxième mi-temps, Iniesta, Carvajal et Aspas rentreront mais sans réellement apporter au jeu espagnol qui reste figé. De plus, les défenseurs remportent la plupart des duels aériens et ne laissent aucune chance aux espagnols. En prolongation, Rodrigo rentre et apporte un grain de folie sur une action où il élimine un défenseur d'un passement de jambe mais ne parvient pas à tromper Akinfeev. La séance des tirs au but est inéluctable et les supporters russes sont en apothéose. Alors qu'il y a 2-2, Koke voit son tir au but stoppé par le gardien russe. Aleksandr Golovin confirme l'avance des russes mais Sergio Ramos égalise à 3-3. Denis Cheryshev redonne l'avantage à la Sbornaya puis Igor Akinfeev se charge d'arrêter le penalty de Iago Aspas. C'est la délivrance pour tout un pays, la déception pour un autre. Les russes accèdent aux quarts de finale sans briller offensivement et la Roja quitte la compétition alors qu'ils ont réussi 1029 passes au cours du match, un record en Coupe du Monde. Quoi qu'il arrive désormais, la Russie aura réussi son mondial mais les joueurs de Tchertchessov rêve d'accéder à la finale au Loujniki, surtout en prenant en compte la partie de tableau plus facile que l'autre. Le gardien du CSKA, Akinfeev, est le héros du match et contraste avec De Gea qui a complètement raté sa Coupe du Monde. 

              • Croatie - Danemark : 1-1 (3-2 tab)

Le stade de Nijni Novgorod est bien connu par les croates, qui ont battu l'Argentine sur ce même terrain sur le score de 3-0. Cependant, la tâche était tout autre face au Danemark, dont le style pouvait poser problème à Zlatko Dalic et ses joueurs. Le match sera haletant durant les premières minutes de jeu avec l'ouverture du score de Mathias Jørgensen dés la première minute. Mario Mandzukic, opportuniste, égalise à la 4ème minute et permet à la Croatie de contrôler la rencontre malgré le jeu rugueux imposé par Åge Hareide, le sélectionneur norvégien à la tête du Danemark. En effet, 19 fautes ont été commises par les danois contre 5 croates. Le reste du match sera fade, sans une réelle activité dans le jeu de la Croatie, à l'image d'un Luka Modric incapable de faire des différences. Le tournant du match se déroule à la 114ème minute, lors de la prolongation. Modric sert parfaitement Ante Rebic dans la profondeur, qui élimine Kasper Schmeichel. Il part pour marquer mais il est rattrapé par le buteur danois de la rencontre, Jørgensen, qui fait une faute énorme, afin d'éviter le but dévastateur. Il échappe miraculeusement au carton rouge et qui plus est, le penalty du capitaine croate, Luka Modric, est stoppé par le gardien de Leicester. La réaction du papa Peter est mémorable. Les tirs au but vont à l'avantage de la Croatie, grâce à Danijel Subasić, qui a arrêté 3 penaltys, d'Eriksen, Schöne et Jørgensen. C'est le seul gardien à avoir réussi cet exploit dans l'histoire de la Coupe du Monde avec Ricardo en 2006 avec le Portugal en quart de finale face à l'Angleterre. La Croatie affrontera la Russie en quarts dans un match où ils figureront comme les favoris.

             • Brésil - Mexique : 2-0

A Samara, les supporters mexicains rêvaient de sortir le grand Brésil mais le défi était trop relevé pour les hommes d'Osorio. Le Brésil n'a jamais tremblé face à El Tri et remporte la rencontre logiquement sur le score de 2-0 grâce à des buts de Neymar et Roberto Firmino. Sur le premier but, le parisien fantasque, est au départ de l'action sur sa talonnade pour Willian, puis à la réception du centre de ce dernier. Enfin, dans les dernières minutes, il permettra à l'attaquant de Liverpool de conclure le bal. Toutefois, l'énergie du Mexique a posé problème au Brésil au début, notamment Carlos Vela qui profitait de la faiblesse défensive de Fagner. Cependant, le génie de Neymar n'a pas pu être contenu par les mexicains, auteurs de nombreuses fautes. Certes, Neymar en rajoutait souvent mais le brésilien a subi des fautes très vicieuses, notamment la semelle de Miguel Layún, lorsqu'il était au sol. Le sélectionneur mexicain énonce même à la fin du match : "C'est une honte pour le foot qu'on perde autant de temps par le fait d'un seul joueur. Mes joueurs étaient fatigués de ces arrêts de jeu permanents. L'un d'eux a duré quatre minutes. Ça ne me paraît pas un bon exemple pour tous les enfants qui regardaient ce match." Neymar a répondu à l'ensemble des critiques à son égard faites par les joueurs mexicains avant la rencontre : "Les mexicains ont trop parlé et c'est pour ça qu'ils rentrent chez eux". La tension était donc palpable entre les deux sélections américaines. Le Mexique subit sa septième élimination consécutive en huitième de finale alors que le Brésil redevient l'équipe qui a marqué le plus de but dans la compétition, avec 228 buts. 

               • Belgique - Japon : 3-2

A la suite des nombreuses surprises survenues au cours de ce mondial, on pouvait penser que le Japon éliminerait la Belgique à Rostov. Et bien, en deuxième mi-temps, les Samurai Blues vont cueillir à froid les belges grâce à une belle finition de la part de Genki Haraguchi et une superbe frappe limpide de Takashi Inui. Mais la Belgique ne baisse pas les bras. Tout d'abord, une tête hasardeuse de Jan Vertonghen atterrit dans le petit filet de Kawashima pour revenir à 2-1. Ensuite, alors que Marouane Fellaini est rentré à la place de Dries Mertens, le milieu mancunien place sa tête à la réception d'un centre d'Eden Hazard. Enfin, à la suite d'un corner japonais, Thibaut Courtois relance rapidement pour De Bruyne qui lance Meunier. Ce dernier centre pour Lukaku qui laisse passer le ballon pour Nacer Chadli qui finit dans les buts vides. Un modèle de contre-attaque à montrer dans les écoles de foot. On notera ainsi le coaching fabuleux de Roberto Martinez avec les buts de ses deux remplaçants. De plus, aucune équipe n'avait remonté un 2-0 en phase éliminatoire de Coupe du Monde depuis l'Allemagne face à l'Angleterre en 1970, en quarts de finale. On rappellera également l'exemplarité des japonais. En effet, les supporters ont une nouvelle fois ramassé leurs déchets avant de quitter le stade malgré l'élimination douloureuse. De plus, les japonais ont laissé après leur passage dans les vestiaires, un mot avec écrit "merci" en russe (спасибо) tout en laissant un vestiaire impeccable. Le Japon soigne donc sa sortie après des performances remarquables. 

                 • Suède - Suisse : 1-0

La Suède, première de son groupe, affrontait la Suisse à Saint-Pétersbourg. Ce match fut très pauvre en occasions et voit la Suisse dominer stérilement et la Suède, adopter un jeu direct, tout en étant bien organisé. A la 66ème minute, Emil Forsberg laisse Yann Sommer pantois après son tir dévié par Manuel Akanji qui rentre dans les cages. La Suisse ne réagit pas, à l'image de Xherdan Shaqiri, qui multiplie les mauvais choix à maintes reprises. En fin de match, Michael Lang écope d'un carton rouge pour une faute sur Martin Olsson. Le coup franc, qui fut un pénalty avant la consultation de la VAR, ne donne rien, tout comme les dernières offensives des Suisses. La Suède élimine donc la Suisse et retrouve les quarts de finale pour la première fois depuis 1994. Quant à la Nati, elle est éliminée en huitièmes de finale d'un Mondial ou d'un Euro pour la cinquième fois depuis 1994. 

                  • Colombie - Angleterre : 1-1 (3-4 tab)

Le dernier huitième oppose la Colombie à l'Angleterre à Moscou au Stade du Spartak. José Pekerman est privé de son numéro 10 James Rodriguez comme lors du match face au Japon. Malgré la fébrilité anglaise, les Cafeteros ne peuvent pas déployer leur jeu et rentrent dans un autre match, c'est-à-dire, la provocation et de nombreuses fautes commises. Le match est très fermé et engagé, comme l'indiquent les huit cartons jaunes distribués par Mark Geiger, l'arbitre américain. A la 57 ème minute, les Three Lions obtiennent un penalty suite à une faute de Carlos Sanchez sur corner. Harry Kane le transforme et donne l'avantage aux Anglais. Le buteur des Spurs met donc Romelu Lukaku et Cristiano Ronaldo à deux buts d'écart, dans la course au meilleur buteur, après son 6ème but dans la compétition. Dans les arrêts de jeu, alors qu'ils obtiennent leur seul corner de la rencontre, les Colombiens égalisent grâce à une tête de Yerry Mina, qui inscrit son troisième but dans ce Mondial. Les prolongations ne donnent rien mais l'Angleterre a réussi à vaincre leur malédiction des tirs au but grâce à Jordan Pickford qui arrête deux penaltys, ceux de Bacca et Uribe, qui ont reçu des menaces de mort. Les Anglais restaient sur cinq séances de tirs au but perdues d'affillée dans les grandes compétitions internationales. 

                     • Le programme des quarts de finale :

Uruguay - France, le 6 juillet 2018 à 16h, Nijny Novgorod

Brésil - Belgique, le 6 juillet 2018 à 20h, Kazan

Suède - Angleterre, le 7 juillet 2018 à 16h, Samara

Russie - Croatie, le 7 juillet 2018 à 20h, Sotchi

Riwan H.S.

 

Rédacteur à Culture-Zone

Spécialiste Sportif Foot et NBA

 

Ecrit le 05/07/2018 à 16h48

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